LE REAL REVIENT DE LOIN

Sous les yeux de ses coéquipiers, Iker Casillas soulève sa troisième Ligue des Champions, la dixième de son équipe... (source image : www.telegraph.co.uk)

Alors qu'il semblait condamné à perdre sa première finale de Ligue des Champions depuis 2002, le Real, mené 1-0 par l'Atletico, est revenu de nulle part dans le temps additionnel grâce à une tête de Sergio Ramos, pour arracher des prolongations qu'ils ont dominé, en marquant trois buts, pour finalement s'imposer 4-1. C'est la dixième C1 remportée par les merengues...

   Que de regrets pour les joueurs de l'Atletico. Les Colchoneros, qui semblaient bien partis pour décrocher la toute première C1 de leur histoire, se sont tirés une balle dans le pied en accumulant des petites erreurs qui ont plombé leur finale. Tout d'abord, Diego Simeone a fait un choix trop risqué : aligner Diego Costa, finalement blessé, qui n'a tenu que neuf minutes avant d'être remplacé par Adrian Lopez. Un choix qui a donc empêché à l'Atletico de bénéficier d'un changement en plus dont il aurait eu bien besoin en prolongations, à l'image de la fatigue d'un Juanfran à bout de souffle, pleins de crampes, et qui n'a rien pu faire pour hésiter le second but madrilène. 

   Mais malgré ce changement, cela s'annonçait plutôt bien pour les rouges et blancs : irréprochables derrière face à un trio offensif sans idée, ils ont même ouvert le score par Godin (38ème), bénéficiant, il faut le dire, d'une bourde de Casillas. Une telle issue aurait été cruelle pour le gardien et capitaine merengue, peu titulaire en championnat mais qui, pour moi, reste le meilleur gardien du monde. 

   Et dans ce match parfois peu emballant (pas beaucoup d'occasions de buts par exemple), on se dirigeant vers le tout premier sacre de l'Atletico Madrid en Ligue des Champions, ce qui aurait été aussi beau que mérité (attention, je ne dis pas que le Real ne la mérite pas). Mais sous l'impulsion d'un coaching gagnant avec l'entrée de Marcelo (59ème), la Maison Blanche s'est enfin mise à pousser, à partir environ des vingt dernières minutes. Et alors que plus personne ne semblait y croire, et que certains supporters merengues commençaient, les larmes aux yeux, à vivre une désillusion énorme, Sergio Ramos, s'élevant plus haut que tout le monde, a remis les deux équipes à égalité sur corner (90ème+3). Là encore énorme erreur : le choix de ne pas mettre de joueur au poteau, ce qui aurait sans doute empêché le but... Mais après, avec des si...

   Pour le temps réglementaire, cela se joue sur quelques secondes, mais la prolongation a été largement à l'avantage des coéquipiers de Raphaël Varane. Face à des Colchoneros cuits, les merengues ont poussé pour prendre l'avantage par Gareth Bale à la 110ème minute. Alors que l'Atletico, sans force offensive, espérait encore revenir, Marcelo, à la 117ème minute, a crucifié les derniers espoirs des joueurs de Diego Simeone, avant que Ronaldo se fasse lui aussi plaisir en inscrivant le dernier but de la rencontre sur un penalty qu'il avait obtenu après en avoir un peu rajouté, mais cela ne change rien (120ème). Pour revenir là-dessus, je trouve ça juste dommage que Ronaldo ait simulé de telle sorte, ce n'est pas fairplay du tout. 

   En tous cas, grand bravo au Real pour avoir remporté sa decima et je voulais rendre hommage à son capitaine, Iker Casillas ! Bravo aussi à l'Atletico, déjà vainqueur de la Liga, auteur d'un parcours exceptionnel et emmené par un entraîneur magistral.